Basilique du Sacré-Coeur - Accueil du Père Ellul

Publié le par Mgr Ellul

HOMELIE POUR L’ACCUEIL EN LA BASILIQUE DU SACRE-CŒUR

SAMEDI ET DIMANCHE 14 et 15 OCTOBRE 2000.

 Frères et Sœurs,

                Le Seigneur m’envoie parmi vous, pour continuer son œuvre d’évangélisation. C’est une grande joie pour moi, que de me mettre à votre service. Nous avons fait connaissance au cours de ces dernières semaines, mais dès aujourd’hui, puisque je prends « officiellement » mes fonctions, m’aimerai vous dire combien il m’est agréable de venir servir le Seigneur dans cette grande Basilique dédiée au Sacré-Cœur de Jésus, et de vous voir si nombreux, le dimanche soir, célébrer le Christ, dans la joie et les chants.

                En juin dernier, dès les premiers jours où ma nomination allait devenir officielle, j’ai relu l’ouvrage de Pierre Gallocher, sur notre paroisse, que le Chanoine Pierre Duménil m’avait offert. J’ai pu ainsi découvrir la riche histoire de ces dernières décennies. Avec le Chanoine Dejan, de très nombreux fidèles, (ils étaient, en ce temps là, aussi jeunes que vous…) et ils ont soutenu son action, pour que cette église qui vous accueille, voie le jour. Tant de difficultés et de joies y sont mentionnées, rythmées par deux guerres mondiales, puis la guerre d’Algérie ; une trop longue liste de morts pour la France, inscrite dans ces pierres, et que j’ai relues ces derniers jours, priant pour tous ces âmes… Relayant les pierres vivantes que nous sommes, par notre baptême, ils furent les invisibles témoins de l’installation officielle la communauté chrétienne de ce quartier, lors de la consécration de l’église, partiellement terminée, par Mgr Delay.

               Avec vous, je fais mémoire, dans l’action de grâce, de tous les curés qui ont succédés à Mgr Dejean. J’ai connu le Chanoine Resta… j’étais venu faire chanter les enfants du catéchisme, alors que j’étais séminaristes, invité par les Pères Denis Massa et Jean Rovai. Puis avec le Chanoine Duménil, resté 26 ans à votre service et oeuvrant pour que cette église devienne basilique, se sont tissés des liens d’amitiés, renforcés ces dernières années par sa venue à Saint-Victor, comme Chapelain. Je le remercie de m’avoir mis … comment dire… « le pied à l’étrier »… Mgr Sankalé est un ami ; lui aussi était heureux de venir annoncer l’évangile parmi vous… mais le Seigneur lui a fait signe et il a dit oui… et il est parti en Guyanne. Nous lui sommes unis ce matin par la prière. Et enfin, le Père Jean Oder, trop peu resté parmi vous, ayant la charge de deux grosses paroisses et qui désormais, nous accueillera sur le Vieux-Port, à Saint-Ferréol, dans cette église qui, en bas de la Canebière, accueille tant de chrétiens. Les uns et les autres, m’ont assurés que je serai bien accueilli au Sacré-Coeur et que mon ministère sera facilité par la présence de nos confrères, qui eux aussi n’ont pas été les derniers à me dire leur joie de me recevoir. Je m’en suis déjà rendu compte.

                Le Père Bernard Lorenzato, a rappelé en quelques phrases le rôle du Curé, du pasteur d’âme, nous faisant prendre conscience de notre rôle de baptisé, indispensable à l’évangélisation, et traçant en quelque sorte, la charte de toute participation paroissiale.  

 

Mes sentiments respectueux et un très grand merci au Chanoine Acquilina, qui depuis plus des 34 ans, assure, en plus de son ministère dans les cliniques, une mission de relations humaines, qui sont indispensables à la vie de cette paroisse et de notre communauté. Le chanoine Roger Vernède, est à nos côtés. Nous célébrerons dans la joie ses 60 ans de sacerdoce, en la fête du Christ Roi de l’univers, le dimanche 26 novembre. Merci également à notre diacre Georges Renoux, et à nos deux plus jeunes confrères : le Père Michel-Marie Zanotti et le Père William Astic ; ils sont assidus à votre service, que ce soit pour l’accueil et la pastorale, les confessions et l’animation de la chorale, accompagnant de nombreux groupes de jeunes des lycées ou du scoutisme. Continuez de les soutenir dans la prière et l’amitié… Nous voulons dire également nos sentiments de reconnaissance au Père Robert Glize et au Père Claude Brunet. Leur santé ne leur permet pas d’être constamment sur la brèche. Ils l’ont été et… bellement ; désormais c’est par l’accueil et surtout la prière qu’ils nous aident à marcher à la rencontre du Seigneur. J’assure les religieuses et les religieux qui habitent nos quartiers de mon union dans la prière et la mission, ainsi que toutes vos familles… et les malades qui s’unissent à notre célébration… Je n’oublie pas ceux qui sont à l’accueil dans cette basilique ou au Presbytère. Merci pour ce service « de disponibilité » qu’ils  assurent auprès de tous ceux qui viennent nous rencontrer. Je dis déjà, aux membres du Conseil Pastoral et au Conseil paroissial, … j’espère que certains d’entre vous en font partie…, combien leur aide, et votre aide, nous sera précieuse, pour l’annonce de la Bonne Nouvelle dans nos quartiers.

                Marcher à la rencontre du Seigneur ! Marcher à sa rencontre, sous le regard de Marie, ayant devant les yeux et dans l’esprit, le cœur sacré de Jésus, voilà ce qui doit occuper toute notre vie, afin de laisser rayonner son immense amour et sa miséricorde. Oui, « Dieu est riche en miséricorde », et il nous demande de nous ouvrir à sa mansuétude. Le Pape Jean-Paul II vous l’a rappelé lors des journées mondiales de la Jeunesse à Tor Vergata. Car, l’Esprit-Saint, toujours à l’œuvre dans notre vie ; il nous permet de mieux assimiler le sens du mystère chrétien, ce mystère de l’amour partagé, ce sens de Dieu et des autres, recherché et trouvé dans une constante adoration eucharistique ; temps d’adoration qui n’est pas un refuge ou un retrait de la vie, mais bien au contraire, une source à laquelle nous puisons des forces, pour mieux repartir évangéliser. D’autant que cette année Jubilaire est toute entière eucharistique. « Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants » . Cette parole nous devons la méditer, et la mettre en pratique. N’est-ce pas ce que faisait le Seigneur, qui partant seul, le matin, de bonne heure dans la compagne, pour prier, se faisait obéissant au Père, pour pouvoir appeler ses disciples et partir avec eux, annoncer que le Royaume était là au milieu de ceux qui avaient le cœur ouvert ? Voilà ce qu’il convient de réaliser dans vos vies, vous que le St Père appelle « les sentinelles de l’avenir »…les témoins de l’amour.

                Oui, c’est en Eglise, que nous continuerons d’annoncer l’évangile du Seigneur, sachant qu’il est le seul médiateur entre Dieu et nous. Et j’ose espérer que nous le ferons tous ensemble. Aussi que personne ne se sente exclu ou rejeté. Et s’il était ainsi, revenez vers le Seigneur, reprenez le chemin de votre Eglise, soyez là, pour qu’ensemble, nous soyons prêts à répondre de l’espérance à laquelle le Seigneur nous appelle. En ce temps de grand Jubilé, puis-je pour appeler à l’amour et à la réconciliation ? Pardonnons inlassablement, où demandons pardon… comme nous l’avons fait lors de notre pèlerinage de secteur à Cottignac et à St Maximin. C’est ainsi que nous pourrons visibiliser l’action de la Trinité dans nos vie et dans notre communauté.

                Et comme le rappelle si bien le Concile de Vatican II, nous devons sans cesse être des interpellateurs, pour que nous tous, baptisés, nous continuions d’agréger, à son Corps qui est l’Eglise, celles et ceux qui, entendant sa parole, viennent puiser ses grâces et à miséricorde.

                Les textes de la parole de Dieu nous y invitent en ce dimanche. « J’ai prié et l’intelligence m’a été donnée »… nous rappelle le livre de la Sagesse… « J’ai supplié, et l’esprit de la Sagesse est venu en moi… » . Et son corollaire en forme de question : « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? Nous qui souvent désirons tout quitter, pour avoir en héritage la vie éternelle, commençons par laver nos regard, par purifier nos conscience, par avoir une vie droite et évangélique. Si nous entrons dans cette voie de conversion, alors, nous pourrons progresser et comme Jésus nous le demande, regarder l’autre, comme un frère et nous débarrasser de tout ce qui nous empêche d’être des témoins de la foi.

                C’est ce qu’on fait de nombreux missionnaires, souvent partis de Marseille pour évangéliser les terres lointaines. Ils ont apportés la Parole de Dieu, ils l’ont proposée en toute liberté… ils ont été souvent entendus, faisant accéder ces nouveaux chrétiens aux grâces du salut. Nous prions pour eux et en union avec eux, sans oublier que la mission est aussi à nos portes, ici dans notre diocèse, dans notre Secteur, dans nos quartier où de nombreux logement se construisent. Il nous faudra, là aussi apporter la Parole de Dieu. Vos études vous laissent peu de disponibilité, je le sais ! Mais, ferez-nous ensemble ? Et puis, posez-vous la question ? Est-ce que le Seigneur ne m’appelle pas moi aussi, à me mettre à son service, que ce soit par la prêtrise, le diaconat ou la vie religieuse ? Oui, posez-vous la question ! Et répondez-lui en toute franchise !

                Enfin, et pour conclure, si nous levons les yeux, nous verrons, depuis la magnifique mosaïque de cette basilique, le Christ ouvrant largement ses bras pour nous accueillir. Laissons-nous serrer sur sa poitrine, et redisons-lui notre amour. Et, sous le regard de la Vierge Marie, à qui le Pape Jean-Paul II a consacré dimanche dernier tout l’univers, plaçons toute notre communauté chrétienne, votre avenir de jeune, vos études, toutes vos espérances et prions les uns pour les autres.  Ce soir, je demande avec vous au Seigneur et à Marie, sa Mère, force, santé et courage… avec une disponibilité de tous les instants, pour être longtemps à votre service. Que Dieu exauce notre prière.

                Amen et merci. Jean-Pierre Ellul

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