Homélie Défunts-dimanche 2 nov. 2014.

Publié le par Recteur de la Basilique du Sacré-Coeur de Marseill

~~ Brutale ou attendue, la mort nous laisse avec ce mystère de l’au-delà ! Ainsi parlons-nous du Royaume des cieux, du ciel, du purgatoire, de l’enfer, puis en nous rappelant que Dieu est amour, de la proximité et de l’amour du Christ qui a donné sa vie pour nous. Et déjà de la rencontre, au jour de notre mort, avec ceux que nous avons aimés, que nous avons entourés de nos soins, veillant à leurs côté dans ces moments ultimes ; oui nous pensons à ces retrouvailles, en évoquant avec grande affection la vie de celle ou de celui qui nous a quitté et que nous avons tant aimé. D’autres, repartent vers leur destin éternel, dans l’abandon le plus total, sans amour, sans prières, sans hommage, heureux qu’il n’y ait ni haine ni rancune de la part de ceux avec qui ils ont vécu. Mais tous sont aimés de Dieu, ce Dieu d’amour qui essuiera toutes larmes de nos yeux et nous introduira, dans son royaume de lumière et de paix. Faisons silence pour les retrouver vivant dans nos souvenirs. Car ils sont avec nous, en nous, en Christ, et surement pas dans « la pièce à côté », comme on se plait à l’envie, à réciter cette prière que l’on croit être de Charles Péguy ou de St Augustin et qui ne l’est pas. Non, nos défunts sont là, invisibles mais présents et notre souvenir, nos prières, notre affectueuse attention, les rends encore plus proches, car désormais la communication qui s’établit avec eux est spirituelle, dans un amour partagé. Défunts de nos famille, écoutez-nous, écoutez nos prières qui montent vers le ciel, présentez-les au Christ sauveur, lui qui a donné sa vie pour nous, qui a subi sa passion, a été mis en croix, criant de douleur et de fièvre, percé aux mains et aux pieds, luttant contre l’asphyxie et la tétanie, dont le côté fut ouvert d’un coup de lance. Ces évocations veulent rappeler nos maladies, nos souffrances, nos morts lentes ou brutales et toutes ces agonies auxquelles nous avons apporté soutien, amour, proximité et prières. Puis est venu le temps de l’arrachement de la mort, de la séparation de l’être aimé, de la célébration et de la mise au tombeau ou de l’incinération. Là, devant eux, nous avons repensé à ce que nous avions vécu ensemble, à ces mots, ces paroles que nous aurions dû prononcer et que nous n’avons pas dites, aux souvenirs heureux ou moins heureux, avec son cortège de drames, de séparations, de trahisons, de divorces, d’abandon. Mais pour combien d’entre nous, avons-nous évoqué la joie d’avoir vécu heureux en famille, d’avoir vu grandir les enfants et les générations suivantes, d’avoir pu leur apporter tendresse et soutien, d’en avoir fait des hommes et des femmes dignes de ce nom, leur proposant la foi en Christ, leur montrant la Vierge Marie, comme une mère très aimante. Oui, ils sont partis en laissant ce sillage d’amour et nous les en remercions, dans l’attente de les revoir un jour, ce jour où dans la joie et l’exultation nous les retrouverons. Ames de nos parents, de nos enfants, de nos amis et connaissances, âmes des prêtres de cette paroisse et de ceux que nous avons rencontrés sur le chemin de notre vie, âmes des soldats de toutes les guerres, qui avaient donné vos vies pour la France et pour nous, pour que nous puissions vivre libres, âmes qui avaient besoin de nos prières, en ce jour où nous faisons mémoire de vous, ne craignez pas, malgré notre tristesse nous sommes là pour nous souvenir et vous rendre hommage. Une demande de notre part : veuillez témoigner auprès du Seigneur de l’amour dont nous vous avons aimé ! Dites au Christ, vous, âmes désormais sanctifiées, combien nous aimons Dieu et marchons, sous la motion de l’Esprit, sur le chemin de son royaume. Nous sommes dans l’espérance, nous sortons du deuil qui enserrait nos cœurs, nous sommes sûrs que le Christ est ressuscité qu’il est sorti vivant du tombeau et qu’il nous introduira dans le ciel, où les anges innombrables qui se pressent autour de lui, nous feront une place, pour le chanter, le louer, le remercier. A tous nos défunts Seigneur, donne le repos éternel et que brille à leurs yeux la lumière sans fin. Qu’ils reposent dans la paix. Amen.

Homélie Défunts-dimanche 2 nov. 2014.
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